Appel à candidatures
Doctorat sur les aspects fonciers de la gouvernance du reboisement et la restaura5on des
paysages fores5ers, au sein de l’Ecole Doctorale Ges5on des Ressources Naturelles et
Développement (GRND), Université d’Antananarivo, en collabora5on avec l’Université de
Lausanne (Suisse).
Contexte : La plantation d’arbres et la restauration des forêts figurent en bonne place dans
l’agenda international. Qu’il s’agisse du défi de Bonn de 2011, de l’initiative 2020 Trillion
Trees ou de la Décennie des Nations unies pour la restaura)on des écosystèmes (2021-
2030), tout le monde souhaite planter des arbres pour le stockage du carbone, pour la
biodiversité et bien d’autres raisons encore. Pourtant, on accorde moins d’attention aux
questions de gouvernance : qui décide où planter des arbres, avec qui, sur quelles terres, au
moyen de quelles incitations, qui entretient les arbres après la plantation, etc. Les aspects
de gouvernance (tels que la sécurité foncier, les politiques de sou)en, la dynamique du
pouvoir, les mécanismes de prise de décision participative, etc.) doivent être abordés si l’on
veut espérer réussir.
Le projet « The governance of tree planting and forest restoration: whose decisions, what
norms, and what outcomes? » vise à améliorer l’intégra)on des dimensions de gouvernance
dans les initiatives de restauration des forêts et de planta)on d’arbres. Il comprend
l’établissement d’un groupe consultatif international, une étude mondiale sur les questions
de gouvernance, et deux études détaillées à Madagascar (un pays où l’on trouve des dizaines
d’initiatives de plantation d’arbres et de reboisement). Une de ces deux études, menées par
des doctorants, se focalisera sur les questions foncières et l’accès aux ressources.
L’accès et le contrôle des terres, des forêts et des arbres sont depuis longtemps considérés
comme des facteurs clés de la déforesta)on, de la conserva)on et du développement
agraire à Madagascar, et donc de la restaura)on des forêts. Au premier niveau se trouve la
« question foncière » : qui » détient » la terre et quel contrôle ou quelles incitations ont-ils sur
ce qui se passe sur cette terre ? À Madagascar, comme dans beaucoup d’autres endroits, il
existe des systèmes de droits fonciers qui se chevauchent, allant du cadastre formel et des
lois aux droits fonciers informels basés sur la parenté et les relations sociales locales. Le
deuxième niveau est la « question des arbres » : les droits fonciers interagissent de manière
complexe avec les droits sur les arbres – dans certains cas, la planta)on d’arbres est un
moyen de justifier une demande de formalisation des droits privés ; dans d’autres cas, les
règles ou les traditions limitent ce que les gens peuvent faire avec les arbres sur les terres
qu’ils possèdent. Ce projet de doctorat cherchera à analyser l’importance de la propriété foncière et arboricole pour la planta)on et la restaura)on d’arbres. Au lieu d’adopter une approche légaliste, il se concentrera sur les mécanismes structurels et relationnels par lesquels différentes personnes accèdent à la terre et aux ressources arboricoles.
Financé par la Velux Stiftung (une fonda)on privée), ce projet est une collabora)on entre l’Université de Lausanne et l’Université d’Antananarivo.
Sites de terrain / études de cas. À déterminer en consulta)on avec le projet.
Cadrage et supervision. Ces doctorats auront lieu dans l’École Doctorale Gestion des Ressources naturelles et Développement, Université d’Antananarivo, en suivant les modalités de cette école doctorale. Le comité de suivi inclura Prof. Bruno Ramamonjisoa (ESSA, Université d’Antananarivo), Prof. Christian Kull (Ins)tut de géographie et durabilité, Université de Lausanne), et Dr. Stephanie Mansourian (mansourian.org).
Offre.
• Nous payons les frais d’inscription École doctorale
• Nous payons les frais pédagogiques École doctorale (3 ans)
• Bourse (salaire) pour 36 mois
• Frais de terrain
• Frais pour participation à des congrès/colloques internationaux et visite(s) au sein de l’équipe du projet à l’Université de Lausanne, Suisse
Responsabilités.
• Participer dans actvités du projet et de l’École doctorale GNRD
• Développer des projets de recherche détaillés sur les sujets cités ci-haut
• Entreprendre la recherche de terrain sur ces sujets, analyser les résultats
• Écrire et publier au moins deux articles scientifiques avec les résultats
• Déposer et soutenir une thèse de doctorat à l’École doctorale GNRD au plus tard
après 3 ans d’inscription.
Dates. à partir du 1 janvier 2024.
Profil souhaité.
Caractéris0ques obligatoires :
• Master en sciences sociales de l’environnement, géographie humaine, ou similaire
• Capacité avérée dans la recherche sociale sur le terrain
• Haute capacité de communication (écrit, orale) en français (et en malagasy)
• Capacités avancées en anglais (lecture d’articles scientifiques, communication, écriture)
• Intérêt pour le sujet
Caractéristiques hautement souhaitables :
• Expérience dans le domaine de la reforestation ou restauration forestière
• Expérience dans le domaine des questions foncières
Délai de candidature. 1 Octobre 2023. Les candidats les plus prometteurs feront l’objet d’un
entre)en probablement le 13 ou 14 octobre.
Dossier de candidature. Soumettez votre candidature ici : par mail à edgdrnd@gmail.com
et christian.kull@unil.ch. Un dossier de candidature doit comprendre :
• Lettre de motivation
• CV détaillé
• Les noms de 3 personnes de référence (avec numéro de téléphone et email)
• Scan des diplômes/relevées de notes universitaires (dans un format PDF compressé)
• Échantillon(s) de votre travail écrit (par exemple mémoire de master, publica)on, etc.)
• Une draft de projet de recherche suivant le modèle de l’École doctorale GNRD (spécifiquement, les deux documents « Plan de recherche (modèle) » et « Cadre opératoire » disponible sur la page Préinscription de l’ED GNRD : http://edgrnd.mg/2023/03/09/preinscription_2023/
Pour plus d’information :
Prof. Bruno Ramamonjisoa, Directeur École Doctorale GNRD : edgdrnd@gmail.com
Prof. Chris)an Kull, Univ. Lausanne (christankull.net; chris)an.kull@unil.ch).
